C’est la souffrance féministe du moment. La « consultante cycliste » Marion Rousse, une jolie blonde qui ne laisse pas indifférents le service des sports de France Télévisions en particulier et les hommes en général, a été l’objet d’une odieuse caricature sexyste – pardon, sexiste – dans le journal post-communiste L’Humanité.
Le dessinateur Espé, aujourd’hui viré du quotidien pour avoir enfreint les lois du progressisme, a représenté Marion Rousse et son compagnon, Julian Alaphilippe, le coureur cycliste français qui monte (5 jours en jaune au Tour de France 2020), dans un lit. Le dessin a été jugé beauf, sexiste, et Marion s’est dite « désabusée » sur Twitter :
« “L’Humanité” porte de plus en plus mal son nom. Il faut n’avoir aucun respect des femmes, de la femme, pour rabaisser à ce niveau six ans de consulting sportif à la télévision »
Curieux, ça, quand Marine Le Pen a été représentée en étron dans Charlie Hebdo, on n’a pas entendu l’indignation de Marion en particulier et des féministes en général. Mais peut-être ne lisent-elle pas l’hebdo néocon, comme l’écrasante majorité des Français.
Donc, ce petit dessin qui fait très carte postale de vacances (on a vu pire), a déclenché les foudres de la bien-pensance, toujours prompte à ôter le cheveu de l’assiette de merde. On a ainsi entendu le hurlement de douleur d’Élisa Madiot, la nièce du directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ (du lourd en termes de sponsors) Marc Madiot.
« Que l’on nous inflige encore en 2020 ce type d’humour sexiste, dégradant et vulgaire me plonge dans un profond désarroi... »
Quelles souffrances aura déclenchées ce petit dessin ! Et comme par hasard, les hommes voulant se faire bien voir de la meute féministe ont surenchéri, par exemple Patrick Chêne, longtemps journaliste sportif à France Télévisions :
« Odieux. Bofitude. Bas de gamme. Pitoyable. Les mots me manquent. »
Les mots te manquent ? Ouvre un dico, Patrick. Il y a « lamentable », « horrible », « nauséabond », « antisémite »... Le Nouvel Obs, sur son site, a reporté les excuses des dirigeants de L’Huma, prêts à s’allonger devant les aboiements des roquettes (féminin pluriel de roquet) féministes :
« Nous partageons totalement l’indignation devant ce dessin. Nous l’avons rapidement dépublié. Il est contraire aux valeurs de “l’Humanité”, qui promeut la dignité des êtres humains et le combat féministe. Nous prions “Marion Rousse” de nous excuser de ce manque de vigilance ».
Mieux, la société des personnels du journal (en chute libre) se sont fendus d’un communiqué à l’AFP encore plus pitoyable :
« Une telle publication est contraire à l’histoire du journal. Toutes celles et ceux qui nous lisent régulièrement savent que nos titres se battent au quotidien pour l’émancipation féminine et défend des valeurs d’égalité universelle. Nous espérons que le manque de vigilance qui a conduit à cette situation ne se renouvellera pas »
Du pur Schiappa dans le texte. Manquerait plus que le « référent Covid » du journal ne balance les hommes non féministes de la rédaction ! Mieux, ces petits kapos se réjouissent du licenciement des deux criminels :
« Nous nous réjouissons de l’arrêt de la collaboration entre notre quotidien, le dessinateur Espé et le chroniqueur Antoine Vayer dont ce dernier illustrait les textes »
Quel monde de balançoires ! Et Espé, au lieu de leur rentrer dans la gueule, en rajoute dans la techouva !
« Je suis vraiment désolé, désolé, désolé. Le journal a fait ses excuses, le dessin a été dépublié et j’arrête de travailler pour “l’Humanité”. Mon but n’était absolument pas de blesser, je n’ai pas pensé à mal, c’est juste de la caricature. J’ai voulu évoquer la porosité entre médias et sport et j’ai voulu m’inspirer des dessins de Tex Avery »
- Marion, innocente féministe, résiste au loup du service des Sports de France Télévisions
Seul Vayer a gardé ses couilles, au milieu des arracheuses de couilles :
« Antoine Vayer, ancien entraîneur de cyclisme et pourfendeur du dopage, qui tenait une chronique quotidienne sur le Tour de France pour l’Huma, a en revanche défendu le dessin sur son compte Twitter, dressant un parallèle avec les caricatures de “Charlie Hebdo”. Espe s’est désolidarisé du texte qu’Antoine Vayer a fait paraître en son nom sur le réseau social. »
Décidément, la jurisprudence Charlie, c’est pas pour tout le monde. Il faudrait une fois pour toutes que les dessinateurs et autres humoristes comprennent que cette jurisprudence sur le blasphème ne fonctionne qu’en respectant le progressisme validé par les lobbies LGBT, féministe et sioniste, par ordre croissant d’importance.
On peut donc se moquer des musulmans, des patriotes, de l’homme blanc, si possible de plus de 50 ans (avant ça risque d’être de l’anti-jeunisme), de la droite en général, de la droite catholique en particulier, on peut brûler des églises et des cathédrales, mais pas touche aux autres catégories les minorités souffrantes (selon elles).
Touche pas au progressisme, salop !
Bonus 1 : la très pudique Marion
Bonus 2 : le souvenir ému de « l’ambassadrice »
Bonus 3 : quand Patrick Chêne n’était pas (encore) féministe
PS : on a l’air de se moquer, comme ça, mais on n’oublie pas que Marion, avant d’être une féministe professionnelle, a été une championne cycliste. Hommage donc à la sportive, pas à l’indignée qui fait semblant d’ignorer son pouvoir sur les hommes.